La Lloyd’s organise rapidement une opération de récupération.
Des scaphandriers récupèrent les valeurs contenues dans le coffre, £32.000 sur £40.000 au départ, et des sacs postaux.
700 lingots de cuivre seront aussi remontés avec l’aide de plongeurs locaux qui descendent en apnée.
Ensuite, ils continueront de travailler sur l’épave pour leur propre compte, jusqu’à un coup de vent de mars 1870 qui précipite la proue vers le fond. On l'oublie pendant plus d’un siècle.
L’épave est redécouverte quelques années après la fin des hostilités d’octobre 1973 et les accords de Camp David en 1978.
Mais l’identification n’a pu être faite qu’après les recherches menées par des italiens, et basées sur des indices d’architecture navale, de pièces de vaisselle et des bouteilles ovales de ‘soda water’ retrouvées dans les cales.
Il se retrouve émergé des 2/3 environ sans dommages irréversibles.
En dépit d’un allégement de l’avant les tentatives de dégagement échouent.
Les passagers et l’équipage restent à bord toute la journée dans l’attente du Sumatra, de la même compagnie, qui doit passer bientôt pour rallier Suez.
Au cours de la nuit suivante, alors que le vent de nord forcit, l’eau monte et noie la chaudière.
Devant la situation, le Capitaine Jones ordonne l’évacuation.
C’est alors que le navire, alourdi à l’arrière, se case en deux et la poupe glisse, engloutissant 27 passagers et membres d’équipage.
Les survivants, accrochés à la proue, réussissent à gagner l’île de Shadwan avec les trois chaloupes restantes.
Ils parviennent à signaler leur présence au Sumatra qui les recueille et les emmène à Suez.
Le Carnatic (Coulé le 13/09/1869)
Un peu d'histoire
Pour son dernier voyage vers Bombay, en septembre 1869, il charge à Suez une cargaison amenée de Liverpool par le SS Venetian.
Les marchandises sont acheminées par voie terrestre entre Alexandrie et Suez.
Il embarque également 230 passagers et membres d’équipage.
Le 13 septembre, peu après 1h du matin, sous un léger vent de nord, le Capitaine Jones est réveillé en sursaut.
Le bateau se dirige droit sur un récif et en dépit d’une manœuvre d’évitement désespérée, il heurte violemment la formation corallienne.
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